Tout le monde sais ce que c'est: c'est la capacité à bouger des gens ou des objets par le biais de l'esprit.

Heureusement, le corps de Junno n'a pas été altéré.
Vraiment?
Pas vraiment.
Disons qu'il n'a pas eu d'aile dans le dos, de cornes ou de couleur de carnation extra-exotiques, mais son corps n'est pas resté indemne. Face à son don, le corps de Junno a naturellement fait apparaitre un champ de force protecteur autours de lui.

Les moins -?

- Sa sensibilité est accrue. Il est comme un micro exposé à tous les vents. Il capte toutes les ondes, toutes les énergies et c'est fatiguant, surtout quand elles sont négatives. D'où le champ de force.

-  (Du coup) Il se tape des migraines incroyables. C'est pour ça qu'il doit absolument rester loin de toute agitation. Qui plus est il n'aime pas être dérangé et préfère la solitude. Bref il doit faire attention à son mental.

- Vu qu'il ne contrôle pas totalement son don; ce dernier se déchaine en même temps que ses émotions et tout le monde prend cher. Alors tant que les émotions sont positives, tout va bien, mais si ce sont des émotions négative: cachez-vous et attendez que ça passe. Pendant ce temps, la vaisselle va valdinguer... Si ce n'est pas vous qui valdinguez

- Il peut PORTER (faire voler) des charges lourdes (humain ou objet) mais plus c'est lourd: plus il morphle. Au delà de 70 kg, l'était de santé de Junno se dégrade.

- Au mieux, il se prend une petite fatigue. Mais si les émotions sont négatives et qu'il utilise totalement son don: il n'échappe pas aux migraines, la fatigue, mais aussi les saignements de nez.  Dans le cas où se serait une perte totale de contrôle... Ses cheveux blanchissent, il devient pâle, cerné, il a froid et il peut même faire un coma.


Les plus +?

- Junno peut manipuler toute choses de loin. Des mécanismes comme des objets simples. Il en va de même des gens.

- Il peut faire leviter les autres ou se faire leviter.

- Il est protégé par un champ de force.

Il était une fois, quelque part au Japon, un roi et une reine qui venaient d'avoir un enfant. Un petit garçon qui portait déjà une lourde couronne. Un garçon destiné à hériter du royaume.

Bon, en vérité ce n'était pas un roi, ni une reine, mais un homme coréen appartenant à une grande lignée noble de Corée. Cet homme s'appelait Seo Yeong-Jae. Il était professeur de médecine et dirigeait un grand groupe hospitalier de Corée.
Il avait rencontré sa femme dans un de ses hôpitaux. Elle s'appelait Sakura ... Elle était venue se faire soigner. Et pour les yeux de Sakura, Yeong-Jae avait décidé de vivre au Japon et d'y améliorer la qualité des soins à son échelle...

De cette union naquit donc, un petit garçon. Il était si fier et si ému qu'il lui donna pour nom "Jun-Ho".

- "Jun" car tu seras un grand homme de talent, au génie remarquable. "Ho" parce que je tu est magnifique et que la splendeur de ta vie sera sans égal. Jun-Ho.

Sakura était d'accord. En effet, le jeune Jun-Ho semblait se distinguer de ses pairs. Ils avait acquis la marche assez rapidement et avait une motricité avancée. Il avait apprit à lire très tôt et de ce fait il commença l'école un an en avance... Mais ne vous leurrez pas: ses parents le stimulaient de manière constante. Sans qui il ne serait pas arrivé à de tels résultats.

 Cette enfant innocent ignorait encore le poids de la couronne qui devrait porter dans le futur. Il voyait le monde comme étant merveilleux et ignorait combien de regard attendaient sa chute. Combien de couteaux étaient pointés vers lui...

Au même moment où il entra à l'école, il commença également à apprendre le piano... Jun-Ho était un enfant malléable, il était donc "facile" pour ses parents de lui apprendre des choses. Tant qu'il n'avait pas d'envies propres et qu'ils n'avait pas conscience de ses envies, il était simple de façonner son cerveau...  De cette façon, il serait conditionné à toujours apprendre et repousser ses limites.

Au fur et a mesure, Jun-Ho devrait comprendre ce qu'incombait la vie qui l'attendait. Une vie de noble, une vie d'excellence, une vie que devait être digne de sa lignée, de son nom et de son père. L'homme brillant devait surpasser son père pour exister.

Ainsi fut son destin. Au fur et à mesure que l'enfant grandissait, les exigences qu'on lui imposait devenaient nombreuses. La musique qui avait été un plaisir n'en était plus un. Il devait maintenant ajouter une corde à son arc en apprenant à jouer du violoncelle. Un autre exemple était que Jun-Ho n'aimait pas spécialement les maths et l'histoire, mais il savait qu'il n'avait pas d'autre choix que de faire mieux. Alors le jeune garçon se mettait seul ma pression afin de regagner les points qu'il lui manquait.

N'était-ce pas remarquable de la part d'un garçon? Si... Ça l'était. Mais pour Yeong-Jae, ça ne l'était pas. En vérité il avait de l'ambition pour le futur des son fils, mais ces ambitions n'étaient clairement pas celles de Jun-Ho.

- Junno... Approche.

- Oui... Père... Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?

Sakura tiqua. Yeong-Jae soupira.

- Non... Non, mon fils.

- Alors que se passe-t'il?

- Eh bien... Dans peu de temps... Tu auras un petit frère.

Un petit frère? Qu'est-ce que ça serait? Jun-Ho l'ignorait. Mais bientôt sa vie devint un peu plus tendue. Son père étant préoccupé par la deuxième grossesse de Sakura se permettait des remarques acides telles que "Au lieu de trainer dans mes pattes: préoccupe toi d'améliorer tes notes en maths!" ou encore " Je suis sûr que ton frère qui n'est pas encore là, ferait mieux que toi!". Ce qui était horrible à dire. Le comparer à un être qui n'était même pas encore là...

Puis il arriva. Jun-Hi. "Homme de talent, persévérant, généreux, patient..." Un homme bon. Pourquoi Jun-Ho ne pouvait pas être "bon" lui aussi? Pourquoi devait-il incarner l'excellence?
"Ce n'est pas grave" pensa Junno. "Je l'aimerais quand même. Quelqu'un qui aime les gens bon est forcément bon."

Et Junno aima réellement son frère. Ses sourires, sa petite voix, ses rires... Tout en lui l'émerveillait. Il voulait le voir grandir, il voulait lui apprendre tant de choses...

Mais rien ne se passa exactement comme il l'aurait voulu.

Junno n'avait pas seulement gagné son petit frère cette année là. Il avait également gagné des cousins du côté de sa mère.
Deux cousin et une cousine qui allaient fréquenter le même collège que lui et qui fréquenterait leur maison désormais. Ryo, Hana et Shun. Junno se montra très ouvert et très chaleureux. Il les aidait autant qu'il le pouvait... Et parfois il avait l'air de ne pas faire assez. Parfois il avait l'impression d'être face aux chats siamois dans "La belle et le clochard". Sauf qu'ils étaient trois. Trois à avoir la gerbe en observant la complicité des deux frère Seo, si bien qu'il se permettaient de faire d'atroces bêtises que Junno devait sans cesse réparer...


A 16 ans, Junno ne s'en doutait pas, mais il brillait. Son parcours scolaire et social avait été exemplaire. Il n'en était pas vraiment conscient, mais cela lui conférait une sorte de statu de leader au lycée et parmi les jeunes.

Un jour, alors qu'il cherchait son père, il passa près des quartiers de son oncle et l'entendit parler. Pensant que son père était avec lui, il s'approcha et entendit les voix de sa tante et de ses cousins. Son oncle expliquait qu'il comptait bien avoir sa part du butin. Qu'il n'y avait aucune raison pour que Jun-Ho hérite de tout sans que ses enfants à lui, n'aient rien. Il était prêt à tout...

Jun-Ho avait enregistré une partie de ce qui avait été dit avec son téléphone, mais en essayant de le remettre dans sa poche, il le fit tomber et se fit remarquer.

- Jun-Ho...

- Oui mon oncle?

- Tu es là depuis longtemps?

Que dire? Il avait envie de lui cracher à la face et d'aller cafter à son père. Mais quelque chose le bloquait... Il ne savait pas quoi à ce moment-là, mais c'était les règles de bienséance qu'on lui avait inculqué. ALors il fit quelque chose que jamais il n'avait fait avant: mentir.

- Non. Je venais voir si père était là.

- Ah. Très bien alors.

Évidemment, son oncle ne le croyait pas. Junno ne savait pas bien mentir vu que c'était sa première fois.  Alors il fallait précipiter les plans.
Un jour, alors qu'il travaillait en classe, rongé par la conversation qu'il avait entendue, un surveillant vint en classe, accompagné d'une fille en pleurs. Derrière eux: les cousins des sourires en coins placardés sur la face.

- Seo Jun-Ho! Suis-moi!

Arrivant dans le bureau voici quels étaient les chefs d'accusation: tentative d'agression sur une camarade.

Jun-Ho Seo, le jeune homme qui passait son temps à travailler... Coupable d'agression sur une fille qu'il ne connaissait même pas. Il avait eu beau se défendre, rien ne changeait. Pas même son parcours exemplaire.

Alors qu'il attendait son père assis sur une chaise dans le couloir, ses cousins arrivèrent.

- Tu as ton téléphone cousin? demanda Hana.

Junno ne comprenait pas.

- On sait que t'as entendu ce que papa à dit la dernière fois. On sait que tu l'a enregistré. Efface-le.

- Quoi?

- Si tu effaces cet enregistrement, le problème sera réglé avant que ton père arrive.

- Hein...?

- Tu n'imagines pas ce qu'un peu d'argent peut acheter... Un fausse victime... Le silence d'un directeur, commenta Ryo. T'imagines la déception de de ton papa quand il arrivera? Son fils si parfait et si innocent... Couvrant de honte toute la famille.

- Hana, tu imagines si la presse apprend ça?

- C'était vous... C'est mon oncle qui à orchestré tout ça?!

- ... On l'a aidé. Mais c'est pas le plus important. Tu réalises que tu risque de tout perdre petit crétin?

Que faire? Quand on a 17 ans et qu'on est partagé entre l'envie de céder à la facilité et l'appel de la justice? Qu'est-ce qui était le plus important? Sa réputation ou le bien du royaume? La trahison ou l'intégrité? Jun-Ho inspira un grand coup et:

- Non. Je n'ai rien.

- T'es vraiment con toi, soupira Hana. Vaudrait mieux pour toi que ça sorte jamais sinon...

- Papa a dit que c'est Junnie qui serait aussi détruit.

- Quoi?!

- Enfin bref. A plus idiot.


Quand Yeong-Jae arriva, il ne manqua pas d'accabler son fils... Mais ce dernier était bien, bien loin.

Son oncle avait-il vraiment dit qu'il attaquerait Junnie? Pouvait-on s'en prendre à un être innocent sans raison? Surtout son petit frère qui était si adorable... Le jeune homme comprit que ce qu'il avait en main une carte bien dangereuse. Alors il cachât le téléphone en faisant croire qu'il l'avait perdu. Personne n'en reparlerait...

Mais ça ne suffisait pas.

A l'école, sa table qui était propre auparavant, était devenue pleine de messages haineux et dégradants. Il se prenait des remarques, des insultes, des coups et des crachats. Se faisait prendre dans des bagarres orchestrées par ses cousins. Sa vie était devenu un enfer, mais comme le voulait l'étiquette japonaise, il ne fit pas de vague. Il ne rendit aucun coup, aucun mot. Pourtant ce n'était pas l'envie qui manquait. Mais il ne voulait pas devenir comme eux en répliquant pour se défendre.

- Junno-a... Tu peux me le dire si il s'est passé quelque chose...

- Je n'ai rien fait maman...

- Je sais...! Mais s'il s'est passé quelque chose...

Même sa mère ne le croyait pas.
L'affaire avait paru dans les journaux et la pression grandissante, n'avait pas réussi à détruire le jeune homme qu'il était. Il était brisé, certes, mais Junno tenait bon. Il savait qu'il était innocent et il savait que le lumière serait faite.  Il avait réussi les examens de fin d'année et afin de boucler cette boucle: Yeong-Jae prit les choses en main.

Il avait suffit d'un avocat d'argent et d'un déménagement en Corée pour que l'affaire soit conclue. Mais jamais personne n'avait prouvé son innocence. Il n'y avait eu aucun élément aucune preuve... Rien.

- En Corée tu verras. Ce sera mieux. Puis on reviendra à nos racines. Tu vas oublier tout ça et continuer ta route. Rien ne doit te déconcentrer de ton but.

Certes... Mais à quel prix?

Evidemment, les cousins, l'oncle et la tante avaient suivit, mais pour une raison que Jun-ho ne saisissait pas, ils s'étaient calmés. Sûrement parce qu'il étaient des japonais en Corée... Et que s'il faisaient un pet de travers, il s'en prendrait plein la face?

La vérité c'est qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient: il s'était approché du QG et donc de leur but. Allez savoir comment ils comptaient s'y prendre pour avoir ce qu'il voulait.

La Corée était bien différente du Japon. Ils habitaient tous dans l'immense hanok de la famille Seo, mais la vie de chacun sembla prendre une trajectoire différente.

Junno  se sentait bien plus libre. Ici, les émotions existaient et le fun aussi. Il essayait de reprendre son souffle et suivait le cursus de médecine où son père enseignait. Pour ne pas revivre l'enfer du Japon il se contenta de se créer un petit cercle d'amis (exclusivement masculin) et ne trainait avec personne d'autre qu'eux.

Après quelque mois, il se souvint de la complicité qu'il avait avec son frère et essaya de revenir vers lui en l'aidant  à prendre ses marques. Il allait le chercher à l'école, lui achetait son goûter à chaque fois, il le déposait le matin et essayait de jouer de la musique avec lui....

... Mais à un moment, Junnie n'avait plus envie de faire toute ces choses avec lui. Jun-Ho se demanda ce qui n'allait pas... Ce qu'il avait pu lui faire de mal ... Il avait peur de l'avoir perdu et garda un oeil sur lui afin d'apprendre de ses erreurs et peut-être les réparer...

Un jour, il acheta des petites bouteille de lait à la banane et des gâteaux de riz épicés et rentra à la maison...

- Junnie! J'ai une surprise pour toi! Tu vas adorer! fit-il en quittant ses chaussures.

Il n'y eu aucune réponse. Il entra et regarda à droite et à gauche. Où était-il?  En regardant sa montre, il vit qu'il était tôt...

- Junnie...?

Une domestique arriva et semblait paniquée.

- Eun-Sol, vous savez où est mon petit frère?

- Monsieur Jun-Ho, justement. Venez vite... Je crois que monsieur Jun-Hi a un problème.

Junno perdit tout sourire et suivit la domestique qui la guida vers l'intérieur de la propriété, dans l'aile Est.  

Eun-Sol s'arrêta à quelque mètre de la porte qu'elle indiquait de la main. Junno ne semblait pas comprendre et oscilla entre la femme et la porte.

Il s'approcha et fit doucement glisser la porte avant que son sang ne se glace dans se veines...


- Eun-Sol, tenez ( Il lui tendait son téléphone en vidéo.) S'il vous plait.

Il poussa la porte si fort qu'elle se déboita. Il jeta le sac dont la sauce rouge des gâteaux de riz tâcha la moquette d'un blanc immaculée. Puis il se précipita vers eux.

- JUNNO! NON! CE N'EST--

Il était trop tard. Il s'était jeté sur lui et l'avait violemment poussé loin de son petit frère. Le premier coup était parti. Il était si fort si violent. Junno s'était surement déchiré un muscle tant il avait été fort. Mais il s'en fichait. Son oncle avait touché à la seule chose qu'il ne fallait pas toucher: son petit frère.

Par la suite, les coups s'enchainaient, ne laissant à ce monstre aucun moment pour se relever.

- SALE ENFOIRÉ! JE VAIS T'APPRENDRE A TOUCHER A MON PETIT FRERE SALE ENFLURE! CRÈVE ORDURE! TU M'AS ENTENDU?!  T'AVAIS AUCUN DROIT!

Ses pupilles étaient dilatées comme celles d'une bête féroce qui s'acharne sur sa proie jusqu'à ce qu'il n'existe plus. Ses poings étaient rougis par le sang de cet horrible connard. Alors qu'il le rouait de coup de pieds.

Ses cousins arrivèrent pour l'arrêter, mais dans son excès de rage, il gifla sa cousine qu'il fit saigner du nez et déboita l'épaule de Ryo. On eu du mal à l'arrêter.

Le soir venu, Jun-Ho faisait face à ses parents, sans mots, à ses cousins et son petit frère. Il avait sur la face, un air refrogné. Marqué par ce qu'il avait vu. Même s'il avait voulu oublier, il n'aurait pas pu.

- Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça?

-...

- Seo Jun-Ho! Je t'ordonne de parler! fit-il en lui mettant un coup sur la tête avec un espèce de de planchette souple.

- Cet homme n'est pas mon oncle. Il fait des choses dans votre dos et vous le LAISSEZ FAIRE!

Les cousins semblaient croire que c'était le début de la fin pour eux.

- C'EST TON ONCLE! IL EST LE FRERE DE TA MERE ET TU LUI DOIS LE RESPECT! fit-il en menaçant de frapper une autre fois.

Cependant Jun-Ho attrapa la planchette et l'envoya valser loin derrière lui.

- CE N'EST PAS MON ONCLE. JE LE REFUSE!  VOUS NE SAVEZ MÊME PAS CE QU'IL A FAIT!

Junno se tourna vers son frère qui ne sembla pas décidé à parler. Il l'appela du regard, il le suppliait de parler et de dire ce qu'il s'était passé. Mais rien.

- Junnie: parle! DIS LEUR!

Jun-Hi ne disait rien. Son regard était perdu... Ça devait être dur pour un enfant d'a peine 6 ans de mettre des mots sur ce qu'il s'était passé. Junno se senti désarmé et impuissant face à tout ça.

- Je veux que tu ailles t'excuser platement auprès de ton oncle, Jun-Ho. C'est inadmissible et indigne de notre nom. Ton oncle est mon bras droit depuis avant ta naissance, il a ma confiance et toi tu prend le risque de porter préjudice à sa réputation et l'honneur de sa famille. QUEL HOMME ES-TU?!

- Jamais. Je sais ce que j'ai vu. Je ne mens pas. Si vous comptez me forcer à m'excuser: tuez-moi tout de suite. Abrégez mes souffrances.

- Seuls les lâches cherchent à mourir rapidement. Tu n'es qu'un lâche en plus d'un menteur. Qui me dit que ce n'est pas toi qui m'a trahi et qui veut faire accuser ton oncle?!

Alors... Son père pensait qu'il était coupable pour cette histoire au Japon? Dans son esprit, Junno était un de ces fils de riche qui se permet tout parce qu'il se croit au dessus de tout?  Ça alors...

- Je suis peut-être lâche... Mais venant de vous, ça ne m'atteint pas, car je vous trouve aussi hideux que lui. Je sais ce que j'ai vu. Je ne mens pas.

Il se tourna vers Junnie et lui lança un regard qui voulait tout dire. Il quitta la pièce et pleura amèrement dans sa chambre en lavant ses mains pour se débarrasser du sang de son oncle sur ses poings tremblants.

Il était répugnant. Junno voulait le fuir comme la peste.

- MonsieurJun-Ho... Je peux entrer?

- Entrez, Eun-Sol...

Elle lui tendit le téléphone.

- Qu'allez-vous faire...? Monsieur Junni est...

- Eun-Sol... Ne vous inquiétez pas pour moi. Veuillez veiller sur mon petit frère je vous prie. Ne le quittez du regard d'aucune manière qui soit. S'il vous plaît.

Junno avait les yeux bien trop remplis de larmes pour voir que ceux d'Eun-Sol l'étaient aussi. Évidemment on ne faisait pas un tel affront à son père sans en payer les frais. Jun-Ho savait que son père essayerait de le mettre à genoux afin qu'il cède. Mais Yeong-Jae ne se souvenait pas d'une chose: il avait apprit à son fils que ce n'était pas grave de tomber à genoux et que le tout était de se relever et d'avancer.

Jun-Ho avait donc été contraint de vivre ailleurs qu'au Hanok familiale des Seo. Il devait se débrouiller seul. Tout ce dont il bénéficiait: c'était sa scolarité que son père voulait qu'il suive.

Prenant un simple sac de sport dans lequel il avait enfoncé quelques affaires et deux trois bricoles: il quitta la maison et s'installât chez un de ses amis qui, pour toute contribution, exigeait seulement que Junno l'aide dans ce cursus de médical.

Junno trouva un petit job qui lui permettait de mettre de l'argent de côté pour ses projets et pour acheter ses propres affaires.

Jour après jours, il sentait une colère atroce le ronger si fort qu'il ne pouvait plus dormir. Il avait arrêté le piano, le violoncelle et s'était mis à la boxe pour expulser un dixième de sa colère. Plus il y pensait plus il trouvait des coupables. Son oncle tout d'abord. Son père et sa mère, qu'il ne tenait plus en haute estime, sa tante et ses cousins... Puis lui. Il se blâmait lui-même de ne pas avoir pu faire quoi que se soit.

Mais plus les jours passaient, plus la colère se transformait, comme le jus de raisin qui fermente dans des outres et devient du vin.

Junno s'était promis de rétablir la vérité un jour. Pour ce qui lui était arrivé au Japon et pour Junnie. Mais pour l'instant, il se contenterait de les regarder mener leur petite vie dans le hanok familial, sans se douter quel monstre ils avaient engendré.  

Hana et Ryo étaient bien contents que Jun-Ho ne soit plus là: ils jouissaient de plus d'avantages, des bonnes faveurs de leur oncle et de la chambre de Jun-Ho. Cela avait été plus facile que prévu de l'évincer.

Enfin... Il fallait croire que les idiots étaient vraiment idiots de croire que les gens calmes étaient inactifs.

Ses cousins aimaient se ramener à la fac pour colporter des rumeurs sur Jun-Ho. Hana avait découvert les ficelles de la provocation depuis qu'elle était une Youtubeuse connue. Quant à Ryo... Disons qu'il étudiait... Allez savoir s'il étudiait plus le droit ou les filles.

Evidemment,  Junno avait un plan. Un plan sur dix ans pour être plus précis.

Dix ans durant lesquels, Jun-Ho étudia et travailla comme un forcené avant de devenir un des plus jeunes médecins.(??) Dix ans durant lesquels, il visita son frère comme un étranger ... Ce dernier ne communiquait avec lui que par son instrument de musique et chaque fois, Junno sentait son coeur saigner.

Mais alors... Comment avait-il fait pour mettre sa vengeance en marche s'il étudiait?  

Eh bien, il n'avait pas eu le temps...


...Mais il avait payé quelqu'un d'autre pour faire le travail. Jun-Ho savait que c'était une chose courante d'employer des hommes de main en Corée. Pour 10 000 KRW  un homme s'était chargé de récupérer les preuves de son innocence au Japon, auprès de la supposée "victime" et du directeur... Peu lui importait les moyens utilisés: Jun-Ho n'était plus d'humeur à faire dans la dentelle. Il voulait ce qu'il voulait. Point.

D'où venait l'argent?
Il avait travaillé. Mais quel travail pouvait générer 10 000 KRW...? Eh bien il avait travaillé pour la maison. Au QG de Seo HealthCare Group, en tant qu'agent d'entretient la nuit. Personne n'avait fait attention à son nom. Qui plus est, il avait confié une autre somme d'argent à un de ses amis qui travaillait dans la finance et ce dernier avait fait fructifier ce peu d'argent avec lequel on avait finalement acheté quelque parts de SHC Group.

L'avantage quand on travail pour la société de son propre père et qu'il ne vous voit pas (car il ne se doute pas que vous êtes là et il se fiche bien du petit personnel), c'est que vous voyez et entendez tout... Y compris les cochonneries et les conversations des gens.

Shun qui travaillait auprès de son père qui lui même était le bras droit de Yeong-Jae, était le petit dernierdes 3 cousins. Le plus gâté et le plus suffisant. Il attendait toujours qu'on range sa chambre pour lui et accusait n'importe qui de lui avoir volé ses affaires s'il ne les retrouvait plus.

Vous vous souvenez de Eun-Sol?
Il avait suffit que Junno lui demande de récupérer son pass pour pouvoir accéder aux sections qu'il voulait. Évidemment Eun-Sol s'était garder de dire qu'elle était toujours en contact avec Jun-Ho... Mais juste le temps de l'enquête... Eun-Sol resta au service des Seo afin d'aider Jun-Ho dans sa quête.

Grâce à elle, le jeune homme avait récupéré des preuves accablantes contre son oncle et son cousin. De l'argent qui remontait jusqu'en Suisse, alors que SHC Group n'avait rien en Suisse. Suite à quoi accumula des éléments accablants quant à Ryo, assez pour qu'il ne prenne jamais la tête de quoi que se soit.

Quant à Hana...
Elle sombrerait avec le reste de la famille. C'était ce qui pouvait lui arriver de pire. Quand on a une grande réputation, les chutes comme celle qui se préparait était fatales. Jun-Ho n'aurait rien à faire.


Le jour de son 28 ème anniversaire, Jun-Ho décida de mettre son plan en action.

Il était parfaitement calme. Il pris avec lui, quatre grandes enveloppes grises et fit un grand tout avant d'arriver au Hanok des Seo.

Là, il retira ses chaussures et entra. Lorsque Hana vit son cousin revenir elle ne pu s'empêcher de le railler et commença à se filmer.

- Hello tout le monde! C'est Hana! Regardez qui revient à la maison après 10 ans d'absence: mon cousin, ce détraqué qui avait agressé une fille au lycée! Alors? Tu reviens pour demander de l'argent? Personne veut d'un prédateur comme médecin, c'est ça?

- Junnie est là? demanda calmement Jun-Ho.

- Il est dans sa chambre... Pourquoi?

- Non, comme ça. Tu filmes, là?

- Ouais... Eh attends, tu vas où?! Papa est en réunion avec mon oncle!

Mais Junno s'en foutait.
Il avançait calmement, en s'inclinant auprès du personnel et regardait les murs de la maison différemment: il la trouvait si petite maintenant, mais ça, c'est parce qu'il avait grandit.

Autant dans sa tête que physiquement.

Il frappa trois fois à la porte de cette pièce où Junnie avait été abusé et entra en s'inclinant. Sa mère resta bouche bée de revoir son fils habillé de manière si peu conventionnelle pour un médecin. En effet, Jun-Ho avait des cheveux plutôt longs en dessous d'une casquette noire. Il portait un sweat à capuche noir et un jeans tout aussi noir.

Son père le fixa par dessus ses lunettes, plein de mépris et son oncle osa faire de même.

- Eh bien...! Tu viens réclamer un cadeau pour ton anniversaire? C'est ça?

- Non... Si je m'attendais à quoi que se soit je vous aurais appelé le jour de ma remise de diplôme.

- Ah... c'est vrai. Tu es devenu médecin. Alors tu reviens en espérant que je te laisserais revenir à la maison, mais la condition est toujours la même: tu dois des excuses à ton oncle.

- Ah! Laisse-le. C'est du passé...

- Non, au contraire, coupa Junno. C'est toujours présent. Et je ne tiens pas à revenir. Et si je le pouvais, je ferais brûler cet endroit, fit-il stoïque.

- Alors qu'est-ce que tu viens foutre ici?! s'exclama son père. Ça t'amuse de jouer les fils rebelle? Tu n'a aucun respect, aucune gratitude pour l'éducation que nous avons--

Hana avait invité ses frère à les rejoindre pour regarder leur cousin se faire lyncher. Junno retira sa casquette et passa une main sur ses cheveux.

- Vous ne vous êtes jamais dit que vous faisiez quelque chose de mal, Père?  (Yeong-Jae sut saisit.) Qu'il vous arrivait de faire des erreurs parfois?

Malgré les perches que son fils lui tendait, Yeong-Jae ne comprenait pas.Il était bien borné pour voir que son fils cherchait un dernier moyen de l'épargner.

- En quoi ton père aurait-il fait une erreur? le défendit Sakura.

- En tout. Tout comme vous, mère.

Il jeta l'enveloppe sur la table. Elle était épaisse et lourde.

- Qu'est-ce que tu me balance à la gueule?! Tu as oublié comment on donnait quelque chose à ses aînés?! Vire moi ça de là! Tu crois que j'ai du temps pour ces bêtises là?!

- Vous feriez mieux de vous en dégager un peu pour lire tout ce qu'il y a dedans avant que ça n'apparaisse dans la presse.  Voici...Plusieurs dossiers. Dans le premier, il y des preuves qui prouvent que "mon oncle" ici présent, détourne des fond vers un compte en Suisse et un petit enregistrement que j'aurais dû vous faire écouter quand j'étais plus jeune mais je ne l'ai pas fait parce qu'il me menaçait... Et j'étais assez con pour me laisser impressionner.

Yeong-Jae examinait les papiers sans comprendre d'où ils venaient.

- A ce sujet, la fille qui m'accusait de l'avoir agresser au lycée à avoué avoir été payé par "mon oncle et mes cousins" ainsi que le directeur... Juste au cas où vous seriez intéressés par la vérité sur votre fils. J'imagine que vous foutez bien de l'enfer que j'ai dû subir à cause de ça...

Puis il a sorti son ancien téléphone. Pas celui avec l'enregistrement. L'autre... Ses parents semblaient dans l'attente d'une suite, mais Junno de dégonfla. Il se contenta d'attirer l'attention sur une photo un peu floue, tirée d'une capture d'écran lors d'une vidéo. Sakura fut choquée de découvrir son frère dessus.

- Tu crois que j'ai du temps à perdre avec tes mensonges? Si tu avais été un homme sensé et intelligent: tu aurais su quand t'arrêter.

Junno attrapa la photo et la pointa vers ses cousins dont Hana qui voulut arrêter son live soudainement, alors elle s'en allât histoire de terminer son live de manière plus conventionnelle. Junno revint avec la photo et la laissa tomber sur la table.

- Vous reconnaissez? C'est à cause de ce qu'il s'est passé ce jour-là que vous m'avez exclut de la famille. Ce jour-là, Junnie portait un pull bleu avec des petits nuages, fit-il avec un léger trémolo dans la voix. Le même qui se trouve sur le sol... J'avais bien une vidéo, mais... Je ne souhaite à pas que vous assistiez à une telle atrocité.

Sakura sembla peu à peu, être gagnée par l'horreur au fur et a mesure qu'elle comprenait. Elle regardait son frère qui lui, ne savait plus où regarder.

- En dehors de ce dernier élément, j'ai fait trois autres copies de ce dossier que j'ai déposé au bureau du journal national, celui du procureur général et un autre je ne sais plus où...

- Mais qu'est-ce que tu as fait, idiot?! Rien de tout ça n'est vrai! Tu n'aurais jamais pu avoir accès à de tels documents! Tu viens de jeter l'opprobre sur notre famille et pour quoi?! DU VENT.

- Ah oui? Mon oncle n'a pourtant pas l'air de penser que c'en est. On verra bien dans quelque jours si ce que je dis est vrai où pas. Le fait est que je tenais à vous montrer tout ça en avant-première, fit-il stoïque. Je voulais aussi vous prévenir que j'ai acquis des parts de SHC Groupe. Quand toute l'affaire sera dévoilée, vos actions seront en baisse et  je vous laisse imaginer ce qu'il se passera..

Il s'inclina pour les saluer.

- Qu'est-ce que tu as fait....

- Ce que vous m'avez appris à faire. A me relever. Pendant dix ans voire plus... Je vous en ai voulu de ne pas m'avoir écouté et je m'en suis voulu d'avoir bu vos paroles... Vous êtes trompé sur toute la ligne. Je suis peut-être un lâche, mais vous êtes un traitre, vous avez trahit vos fils.

Il se tourna vers sa mère.

- Vous ne valez pas mieux. Vous m'aviez déjà abandonné par le passé et il a fallut que vous abandonniez Junnie aussi. Ne prétendez plus jamais l'aimer, ni lui ni moi. Je vous ai haït pendant un temps, mais aujourd'hui c'est différent. Aujourd'hui c'est pire.

- Pire que haïr...?

- Hm. Je n'ai plus aucune estime pour chacun d'entre vous. Vous ne représentez plus rien à mes yeux. C'est pourquoi je n'aurais aucun mal à tous vous arracher le pain de la bouche. Sachez, que lorsque le moment sera venu, je vais réellement faire brûler cette maison et vous ne pourrez rien y faire.

Il tourna ses talons et avant de passer la porte, il regardait ses cousins avant d'ajouter:

- Votre heure de gloire arrive... Bon. Je monte voir Junnie.

Il laissa la pièce derrière lui dans un silence mortuaire et bientôt en entendit Sakura hurler contre son frère et pleurer. Junno n'en avait que faire.

Il toqua à la porte et entra avant de rester un peu avec lui pour parler brièvement... Puis il lui dit:

- Ecoute... Dans quelque temps il n'y aura plus rien ici. Papa et maman s'en iront vivre ailleurs sûrement, mais si tu veux venir habiter avec moi, tu peux. Tiens, fit-il en lui tendant une carte de visite. Passe quand tu veux. Y'aura toujours une clé pour toi à la loge de à la gardienne. J'essayerais de venir te voir d'ici là... Et Junnie...?

Il enfonça sa casquette sur sa tête.

- Je suis désolé.

Il n'avait pas besoin de savoir tout ce qu'il s'était passé, car ce qui était arrivé à Jun-Ho concernait Jun-Ho. Le plus important, maintenant, c'était Jun-Hi...

Quelques jours plus tard, le scandale de la famille Seo explosait. Comme Jun-Ho l'avait prévu, le cours des actions était en chute libre avec une visage comme celui de Yeong-Jae associé à celui de leur oncle. Lumière avait été faite sur l'histoire de Jun-Ho au Japon. Il était maintenant blanc comme neige et était le seule candidat éligible à la tête du groupe Seo HealthCare. Bientôt il eut son appartement. Oh ce n'était pas super grand, mais juste assez pour deux.

Les jours passaient et Junno pensait que soigner des gens permettrait de soigner son coeur... Qu'il serait racheté pour ses fautes... Sa cruauté et son manque d'humanité envers sa famille, de la façon dont il allait tout leur prendre. Son manque d'attention pour son frère.

A cause de cela, Junno n'était plus capable d'avancer dans sa vie. Il ne se permettait pas d'aimer et ne permettait pas aux autres de l'aimer. Il ne pensais pas le mériter. Si Junnie ne le pouvait pas, comment le pourrait-il? Puis... Il avait goûté à quelque chose... Un poison duquel on ne se détache pas si facilement: la colère pure plongée dans la froideur du détachement.

Il commençait à en avoir assez de ce monde... Il aurait voulu tout recommencer.

Puis soudain... Il y eut ce colis. Un colis qui lui proposait une nouvelle vie. Un nouveau départ... Pour cela il fallait prendre un des deux comprimés joint.

Avant d'accepter et, il laissa un mot sur la table:


Vous voyez Spiderman joué par Andrew Garfield? Le lendemain de sa piqûre? Et bah, Junno a vécu exactement la même chose. Il a débarqué dans ce monde étrange en passant dans des bureaux étranges... Tout était vide de vie - en dehors des secrétaires et des animaux. On aurait dit un remake de "je suis une légende" dans un monde parfaitement entretenu. Comme si tout avait été préparé pour lui...

Enfin, revenons en à son pouvoir. Il s'était endormi et à son réveil : tous les objets de la maison lévitaient autours de lui. Tout était sourd, comme si plus aucun bruit n'existait et soudain, en essayant de toucher ce qui volait, il fut prit d'une horrible migraine. Comme si quelqu'un lui enfonçait un pieu dans la tempe! Les objets se sont mis à valdinguer, il s'en est même pris un dans la gueule.

Les première heures étaient horribles mais les heures précédentes furent inquiétantes: il s'était mis à saigner du nez.  Rien n'allait plus. Plus il s'inquiétait plus les objets réagissaient, au final il ne pouvait plus se débarrasser de quoi que se soit, alors le jeune médecin a fuit sa maison en courant dans la montagne loin de tout.

Mais même là, les feuilles mortes, les branches cailloux et oiseaux subissaient son affreux don. Il ne savait pas comment faire et bout d'un moment il craqua. Son don se déchaina, et il y eu comme un implosion en lui qui l'assomma lui et tout ce qui vivait autours.

Junno ne le sait pas, mais il est resté 12 heures dans une sorte de coma, à avoir saigné du nez. En prime ses cheveux avaient totalement blanchit.

Ce qu'il y avait de nouveau maintenant, c'était un champ protecteur autours de lui. Ce dernier était apparu comme un mécanisme de défense contre les onde désagréable au jeune homme. Il devenait de plus en plus fort lorsque que quelque chose agitait Junno en bon comme en mauvais.

Mais grâce à ce champs de force, Jun-Ho pu apprendre à maitriser son don (pas complètement je dois avouer: la partie émotion/sensibilité est encore en travaux) sans risque avant de finalement apprendre à activer et désactiver ce champ de force ... En fait il ne peut pas vraiment le désactiver vu qu'il est toujours là, mais il peut le restreindre.

Cependant, Junno préfère éviter la compagnie des gens. Il se considère comme un monstre, un danger.

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